Philippe Bordas
- JC Duval

- 9 juil.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 oct.
Rabelais nommait Parrhésiens les vrais Parisiens, ceux dotés de la forte parole et du courage de tout jeter à la face d’autrui.
Bordas, l’écrivain
✦✦ Bordas, le titi parisien défenseur des langues vernaculaires tout autant que du grand phrasé littéraire. ✦✦ Bordas, une musicalité verbale aux inflexions céliniennes.

C’était un soir de mauvaise neige. Ce soir où j’avais découvert la salle des fous. La nuit avait rampé par Denfert et Vanves, avant l’allumage des réverbères. Les ombres fondaient sur le trottoir quand une constellation de pollens jaunes avait illuminé le carrefour Vavin. Jaillie de grenades électriques, une pulpe chaude avait envahi les basses régions de l’atmosphère et hâté la fin du monde solide. À cette mêlée de lueurs vacillantes et de lambeaux neigeux, la ville avait perdu en droiture et retrouvé le moelleux des vieux soirs d’alcool, quand les écrivains américains hantaient la nuit de Paris. Les parrhésiens - Philippe Bordas
Philippe Bordas - L'écrivain
Extrait de la conversation scientifique
Bordas, le cycliste
Près des ruines de Port Royal, fleurissent des pentes étroites. Il donnait la justice sous les arbres, dans les vaux de Cernay.
✦✦ Bordas, le 'baron noir' qui écumait la vallée de Chevreuse au sifflement de ses boyaux de soie. Tel un dix-cors au faux repos, il halenait à contre-poil la meute hurlante des courants.
Sur son Alcyon, il rompt mais ne plie pas.
Philippe Bordas - Le cycliste
Extrait de la conversation scientifique





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