EPR
- JC Duval

- il y a 6 jours
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Dernière mise à jour : il y a 23 heures
„ La meilleure connaissance d'un tout n'implique pas la meilleure connaissance de ses parties - et c'est ce qui ne cesse de nous hanter."
Erwin Schrödinger (1887 – 1961)
Pour Einstein, l'intrication, qui semble relier comme par magie des particules éloignées, est une aberration de la théorie quantique, et la preuve que celle-ci est incomplète. Pour Bohr, l'intrication est bien réelle, et nous pousse à accepter l'idée que des objets quantiques séparés peuvent former un tout indivisible.
✧ Le paradoxe EPR, des initiales des 3 physiciens à l'origine de cet article - Einstein, Podolsky et Rosen - décrit une situation dans laquelle 2 photons dans l’ailleurs l’un de l’autre ne peuvent pas interagir sauf à remettre en cause le principe même de réalisme local. Un principe qui dit qu'un objet ne peut être influencé que par son voisinage immédiat et que l’information ne peut pas voyager plus vite que la vitesse de la lumière. Une situation qui sur un plan mathématique, fait appel à la notion de séparabilité et qui au niveau physique, s'appuie sur le principe de localité.
Mais la situation relevée dans l'article EPR rapportée au fait que pour un système intriqué les résultats de la mesure sont ce qu'ils sont et surtout sont corrélés, relevait avant tout d’un débat philosophique, jusqu'à ce qu'au milieu des années 60, un physicien irlandais du nom de John Bell, dévoile un théorème qui permette de trancher. Il était possible de résoudre le choix épistémologique qui opposait Einstein et Bohr. Il devenait envisageable de monter une expérience pour confirmer ou non, si l'intrication entre 2 photons utilise des variables cachées, et ainsi de se prononcer sur la complétude de la mécanique quantique.
✧✧ C'est pour cette expérimentation qu'Alain Aspect, John Clauser et Anton Zeilinger ont reçu le Nobel de physique 2022.



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