Plus de 2 milliards de personnes, soit un plus d’un quart de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable à domicile et plus du double ne dispose pas de services d’assainissement sûrs.
L'eau à Paris
🚰 Aujourd'hui c'est facile, il n'y a juste qu'à tourner le robinet, mais ça n'a pas toujours été le cas. On a vu dans un précédent billet que sous le 2nd Empire, Belgrand avait été le terrassier de l'adduction d'eau à Paris.
Captage et transport des eaux dans le bassin parisien
L’eau est puisée dans les sous-sols de l'Eure à l'ouest, ainsi que dans ceux de l'Yonne et de l'Aube au sud. L’eau descend ensuite par gravité dans des conduites dont la longueur avoisine les 500 km. Pour finir, l’or bleu passe par des usines de traitement situées aux entrées de Paris avant d'être déversé dans les réservoirs de la capitale.
Les eaux de surface sont également collectées, ainsi l'usine d'Orly traite les eaux de la Seine et l'usine de Joinville, celles de la Marne.
Les réservoirs couvrent une provision en eau de un à deux jours. Le cœur de la capitale, la partie la plus basse de Paris, est alimentée par le réservoir de Montsouris au sud alors que les parties hautes sont approvisionnées par les bassins de L’Haÿ-les-Roses toujours au sud, de Saint-Cloud à l’ouest et enfin de Ménilmontant et des Lilas à l’Est. Reste les points culminants - la Butte Montmartre et Belleville - qui eux sont desservis par des usines de pompage et des châteaux d’eau.
💧 Le réseau d’eau potable intra-muros représent environ 2000 km de conduites dont 90% sont situées dans les égouts ou dans des galeries visitables. C’est une spécificité parisienne.
Il existe également un réseau d’eau non potable, conçu au XIXe siècle en même temps que le réseau d’eau potable. Avec plus de 1700 km de canalisations, il est unique en France par son ampleur. L’eau non potable sert à l'arrosage des espaces verts, au nettoyage de la voirie ou à l'entretien des égouts.
L'aqueduc de la Vanne
Aqueduc de la Vanne au dessus de l'Yonne
Cet aqueduc transporte les eaux de la Vanne et du Loing jusqu'au réservoir de Montsouris.
Aqueduc d'Arcueil-Cachan
Les Buttes-Chaumont
Les Buttes-Chaumont - fin du 19eme siècle
La grande cascade est alimentée par le réseau d'eau non potable de Paris et vient se déverser dans un lac circulaire de près de 2 hectares.
Les Buttes-Chaumont
La Butte-aux-Cailles
Puits artésien de la Butte aux Cailles - 1893
Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles fait jaillir l’eau de la nappe aquifère de l'Albien. Les habitants du 13eme arr. viennent boire son eau réputée être d’une grande qualité.
La Butte-aux-Cailles
La Butte Montmartre
Le chateau d'eau de Montmartre
Le château d'eau de la Butte a été construit en 1927. Il reprend les mêmes principes architecturaux que le Sacré Coeur.
La Butte Montmartre
Le réservoir de Montsouris
On peut y stocker 200 000 m³ d'eau, ce qui représente 30% des réserves en eau potable de Paris.
1800 piliers supportent le bassin supérieur, d’où son surnom de cathédrale de l’eau.
Le parc Montsouris
Les eaux de Belleville
Les eaux de Belleville
Au moyen-âge, les eaux de Belleville servaient à alimenter les abbayes des environs et un aqueduc permettait de desservir les habitations en contre-bas de la colline. Aujourd’hui les eaux de Belleville n’approvisionnent plus Paris. Il reste quelques-uns des regards qui permettaient de contrôler la qualité des eaux.
Belleville
Passy
Réservoir de Passy
Les réservoirs de Passy constituent le principal endroit de stockage des eaux non potables de Paris. Ils couvrent une surface de plus de 1,5 hectares, en plein coeur du 16eme arrondissement.
Passy
🐠 Le saviez vous ?
Jusqu’à peu, des truitomètres étaient chargés de vérifier la qualité de l'eau. Si les truites donnaient des "signes" de faiblesse, l'eau était considérée comme polluée et était alors renvoyée vers les égouts 🤒 Cette méthode a disparu en 1996 au profit d'analyses en laboratoire.
Anciens aquariums à truites de Montsouris
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