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Photo du rédacteurJC Duval

Hokusai, le vieux fou du dessin

Quand j'aurai cent ans, je tracerai une ligne et ce sera la vie.

🌊 Katsushika Hokusai 1760-1849

 

Son exigence était telle qu’il jugeait n’avoir rien produit de bon avant l’âge de 60 ans et se réjouissait à l’âge de 75 ans des progrès qui attendaient encore son pinceau.

A la fin de sa vie, il dira même 'Si le ciel m'avait accordé encore dix ans de vie, ou même cinq, j'aurais pu devenir un véritable peintre'.

Ses paysages sont l'incarnation même du japonisme et une célébration de sa vision animiste de la nature. Au début du XIXe siècle, durant l’ère d’Edo [Edo est aussi l'ancien nom de Tokyo], le Japon est le théâtre de vives luttes politiques. Le gouvernement lance une série de réformes destinées à restaurer l’ordre moral au Japon forçant de nombreux artistes à céder et vendre leurs œuvres sous le manteau. Durant cette période, le fougueux Hokusai commence à se faire une place dans le monde de la peinture et des estampes.

Samouraïs - Milieu du XIXème siècle


Hokusai a été un artiste prolifique, on a retrouvé plusieurs centaines de ses dessins et plus d'un millier de ses peintures. La série des 'Trente-six vues du mont Fuji' [en réalité 46 dont La Grande Vague de Kanagawa] sont ses estampes les plus connues.

Le génie d’Hokusai fut d'unir l'homme à la nature. Au travers de ses dessins, il nous rappelle que notre environnement est le support de la vie, ce qui semble d'autant plus fondé aujourd'hui.

Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, il devint avec un autre de ses comtemporains, Hiroshige pour ne citer que lui, une source d'inspiration pour les arts occidentaux, particulièrement les impressionnistes. Van Gogh, Monet ou encore Degas reprirent la technique des aplats de couleur et l'absence de perspective dans leurs dessins.

Autoportrait

 
 

Villa Mikuna - Rue Frochot - Paris 9

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